Chastelas et Notre Dame des songes

 

C’est à proximité du Chastelas que se trouve la chapelle romane de Notre Dame des Songes. La légende fait remonter la fondation de cette chapelle à la participation d’un membre de la famille de Bournet à une des croisades. Sa femme aurait vu dans un songe que son mari était en danger, à son réveil elle aurait alors fait le vœu de construire sur ses Terres une chapelle si son mari revenait. Il pourrait s’agir de la première croisade de Saint-Louis vers 1250, la date de 1256 gravée sur l’arc d’entrée du chœur semble correspondre.

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Le village du Chastelas, aujourd’hui abandonné et en ruine, fut le berceau de Grospierres. On ignore la date précise de la fondation du château qu’il abritait. Les plus vieux documents qui le mentionnent datent du 12ème siècle, il dépendait alors de la famille dite de Grospierres.

L’implantation de ce château en ce lieu est certainement à rapprocher à l’existence d’une occupation humaine bien implantée sur le piedmont de la montagne de la Serre depuis la période gallo-romaine ainsi qu’à la présence, à proximité, de la source vauclusienne de la Font-Vive.

 

Le Chastelas était constitué d’un fort, d’une église et semble-t-il d’un hôpital. Les habitants ont peu à peu déserté ce village pour la plaine. Déjà, en 1501, l’église Saint-Pierre du Château est désaffectée. Le mandement de Grospierres dépendait de la suzeraineté des évêques de Viviers jusqu’en 1193 puis, pour le Civil, des Comtes de Toulouse jusqu’à la Révolution.

 

Le château fut marqué par les périodes troubles de ces derniers siècles. En 1395, lors de la Guerre de Cent Ans, il est pris par les Tuchins. Il fut libéré par Aimé de Bournet. En 1591, il est occupé par les protestants qui détruisent l’église. En 1703, plusieurs centaines de Camisards déferlent sur le Chastelas entraînant la mort de plusieurs de ses habitants. Après avoir été acheté en 1446 par la famille de Joyeuse puis par la famille de Beaumefort en 1786, il sera vendu comme biens national au moment de la Révolution.

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 Texte de Lionel Coste président de la Société de Sauvegarde de Grospierres

 

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